Pratiquer la médiation : l’importance du savoir-faire et du savoir-être
L’art de pratiquer la médiation. Quels sont les outils du médiateur ? Comment les utiliser efficacement en faisant preuve de créativité ?
Connaître les outils de communication et de négociation est une chose, les utiliser à bon escient en est une autre
Être un bon médiateur agréé exige un certain savoir, mais également un important savoir-faire et savoir-être. Pratiquer la médiation suppose d’être capable d’utiliser la formidable panoplie d’outils psychologiques, sémantiques, comportementaux ou autres qui est à sa disposition. Connaître l’importance du langage non verbal est une chose, employer la psychologie neurolinguistique pour le décrypter en est une autre. La plupart des médiateurs agréés sont conscients de l’importance des questions à poser aux parties et de la reformulation des points de vue exprimés. Néanmoins, tous n’ont pas l’habitude de communiquer efficacement[1]. Or, une reformulation efficace permet de s’assurer de la parfaite adéquation entre l’expression et la pensée de chacune des parties, ainsi que d’éviter d’éventuels problèmes de compréhension.
Pratiquer la médiation est tout un art
La médiation n’est pas une science exacte. Elle est vouée à l’échec si le médiateur se borne à appliquer « mathématiquement » un schéma purement théorique. Il lui appartient, en effet, de faire œuvre de créativité dans chacun des différends dont il a à connaître. Suivant le cas, il doit choisir tel ou tel cadre et employer tel ou tel outil dont il dispose[2]. À cet égard, l’expérience acquise au fil des médiations est une aide précieuse.
Notes de bas de page
[1] P.-P. Renson, La médiation civile et commerciale : comment éviter les aléas, le coût et la durée d’un procès, Louvain-La-Neuve, Anthemis, 2010, p. 40.
[2] Ibid., p. 40.